Pour les amateurs de plein air la randonnée est non seulement un bon exercice mais également une bonne excuse pour faire de la photo. Parfois, il est même difficile de décider si on fait de la randonnée pour photographier ou si la photographie est l’excuse toute trouvée pour chausser ses bottes de marche…
Tout sentier de randonnée, aussi près ou éloigné soit-il, peut être la source d’une multitude de sujets à photographier, allant de la macro au paysage, en passant par la faune de toute taille. Le problème reste alors de trouver la meilleure façon de trimballer assez d’équipement pour faire face à toutes les éventualités.
J’ai tendance à favoriser les zooms pour leur versatilité. Certains d’entre eux sont à même de tout faire, de la photo rapprochée jusqu’au téléphoto assez important. Un tel zoom est le 18-400 de Tamron. C’est une optique conçue pour les reflex APS-C, donc son 18mm équivaut à un 28mm, assez large pour du paysage. Ses capacités macro sont intéressantes et le 400mm (600mm équivalent) permet de faire des animaux qui ne sont pas trop petits ou craintifs. Une autre option intéressante est le Sigma 18-250 pour ceux qui sont moins intéressés par les animaux; sa longueur focale plus courte réduit également ses dimensions. Chez Olympus, on retrouve également le 12-200 (24-400 équivalent) dans la gamme Pro, ce qui signifie qu’il est à l’épreuve des intempéries.
D’autres photographes préféreront partir avec plusieurs optiques. C’est généralement mon cas. Un zoom grand-angulaire, un zoom téléphoto, une optique macro, un super grand-angle, un super télé… Je manque de poche pour tout traîner! La meilleure solution reste alors le sac à dos. Certains sont principalement conçus pour transporter de l’équipement photographique alors que d’autres sont multifonctionnels avec une section pour le matériel photographique et une autre plus ouverte qui permet de loger linge et nourriture pour une journée. Peu importe le sac choisi, il doit surtout être en mesure de résister aux éléments.
Un sac bien rempli peut s’avérer assez lourd. Après quelques randonnées chargé comme un mulet, le photographe commence à penser aux solutions pour alléger son fardeau. De plus en plus de photographes sérieux passent des reflex traditionnels aux appareils sans miroirs, aussi dit «hybrides ». Mon choix personnel a été du côté des micro 4/3 Olympus; étant équipés d’un capteur légèrement plus petit que ceux des appareils APS-C, leurs optiques sont également plus petites et plus légères. N’ayant que rarement besoin de travailler avec des ISO élevés ou en basse lumière, les Olympus répondent parfaitement à mes besoins.
Un trépied est parfois essentiel pour certains types de photographie, comme pour les photos de nuit ou encore pour réaliser des photos de chutes d’eau avec une exposition de quelques secondes pour donner un effet de mouvement. Pour rester le plus léger possible, on choisira de préférence un trépied en carbone; oui ils sont plus coûteux, mais la différence de poids est substantielle. Une autre solution possible est de choisir un trépied qui monte moins haut; bien que moins confortable à utiliser (surtout si vous mesurez 6’6’’!), il peut suffire pour une utilisation occasionnelle. Pour ceux qui veulent complétement éliminer le trépied il existe des solutions alternatives pour améliorer sa stabilité. On peut s’appuyer contre un arbre ou une roche, ou même utiliser son sac à dos comme support. Un vieux truc consiste à attacher une corde à l’appareil, à l’autre bout de la corde on forme une boucle que l’on maintien sous le pied; en tirant le plus possible pour maintenir la corde bien tendue on obtient ainsi un peu plus de stabilité. Une variation de ce vieux truc est d’utiliser simplement la courroie de l’appareil pour obtenir le même résultat.
Ne négligez pas votre confort personnel. Assurez-vous d’avoir les vêtements appropriés pour votre randonnée : imperméable, polar, gants, bas, etc. Une bonne paire de bottes de randonnées sera toujours préférable à une paire de sandales. Comme précaution supplémentaire, j’ai toujours avec moi un kit de survie comprenant mon couteau Suisse, une couverture d’urgence en mylar, des allumettes, et ma trousse de premiers soins. Comme les scouts, mieux vaut être toujours prêts…
LES PHOTOS
Feuilles de hêtre, Parc de la Mauricie.
Olympus OMD E-M1 II, 40-150 et 1.4x à 180mm, 1/160 à f/5.6, ISO 320.
Raisin d'ours, Parc des Grands-Jardins.
Olympus OMD E-M1 II, 40-150 à 120mm, 1/50 à f/14, ISO 250.
Lichen et bleuets, Parc des Grands-Jardins.
Olympus OMD E-M1, 60mm macro, 1/25 à f/16, ISO 200.
Gélinotte huppée Reserve Papineau-Labelle.
Canon 40D, 100-400 à 300mm, 1/100, f/8, ISO 640.
L’auteur en randonnée printanière.
Canon 7D, Sigma 10-20 à 20mm, 1/125 à f/16, ISO 160.
Chute au Parc National de la Mauricie.
Canon 6D, Laowa 15mm, 2.5 sec à environ f/11, ISO 100.
Champignons et feuille morte, Parc du Mt-Tremblant.
Olympus OMD E-M1, 12-40 à 40mm, 1/40 à f/5.6, ISO 400.
Champignon en forêt.
Olympus OMD E-M1, 12-40 à 12mm, 1/5 à f/10, ISO 800.
Parc des Grands-Jardins, sentier le Brulé.
Olympus OMD E-M1 II, 12-40 à 24mm, 1/100 à f/14, ISO 250.
Sentier de la Roche, Parc Mt-Tremblant, vue du belvédère du sentier de La Roche.
Olympus OMD E-M1, 12-40 à 24mm. 1/80 à f/10, ISO 400.
Chute, Parc de la Mauricie, près de Rivière-à-la-Pêche.
Olympus OMD E-M1, 12-40 à 14mm, 1.3 sec à f/16, ISO 200.
Chevreuil à l’orée du bois, près de la plage, Parc du Bic.
Olympus OMD E-M1, 12-40 à 40mm, 1/320 à f/3.5, ISO 400.
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