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Photo du rédacteurChristian Autotte

LE MARAIS DE GROS-CACOUNA

Les sites où on peut trouver des sentiers de randonnée intéressants pour les photographes ne sont pas tous dans les grands parcs nationaux ou les réserves bien connues. Lorsque j’ai déménagé dans le Bas-Saint-Laurent,  j’ai fait quelques recherches pour trouver des endroits à visiter dans le but d’y faire de la photo. L’un d’eux se trouve à environ 45 minutes de chez-moi. Il s’agit du site écologique du marais de Gros-Cacouna.


Le marais fait partie d’un ensemble plus vaste, la Réserve nationale de faune de la Baie-de-L’Isle-Verte, qui s’étire sur 20 km au sud du fleuve, entre Cacouna et L’Isle-Verte, et comprend 568,71 hectares de zones protégées. Connu comme étant le plus grand marais à spartine du Québec méridional, celui-ci forme également l’un des plus importants sites de nidification du Canard Noir au Québec.


Gros-Cacouna est surtout connu pour son port en eau profonde, et c’est en grande partie la création du port qui est responsable de la réserve du marais. Constituée principalement d’un terrain plat où on retrouve quelques plans d’eau, la réserve comprend également la petite montagne de Gros-Cacouna, qui n’a que 80 mètres de haut. Avant 1960, la montagne formait une île. En 1965, le paysage a complètement changé avec la construction du port. Des millions de tonnes de roches ont été extraites d’une carrière dans la montagne, une partie du marais a été remblayé, le bassin du port a été dragué et les remblais ont relié l’ile de la montagne pour en faire une presqu’île.


Plusieurs portions de la réserve nationale sont accessibles par des chemins de graviers accessibles depuis la route 132; il faut simplement être attentif aux signes plutôt discrets qui en indiquent l’entrée. Contrairement aux parcs nationaux ou aux grandes réserves (comme celles de Rimouski ou de Matane), cette réserve faunique n’a pas d’infrastructures importantes; on n’y trouve pas de personnels pour répondre aux questions et on ne peut pas y camper. La chasse à la sauvagine est permise dans certains secteurs.


Les meilleurs moments pour visiter la réserve demeurent les périodes de migrations, au printemps et à l’automne. À ce jour, 242 d’espèces d’oiseaux y ont été recensés, dont au moins six espèces en péril, menacée, ou vulnérable, comme le Hibou des Marais, le Petit Blongios et le Bruant de Nelson. Le grand marais d’eau douce qui s’allonge le long du chemin principal est un des endroits à visiter pour voir de nombreuses espèces de canards.


Pour le randonneur en quête de paysages grandioses, le site ornithologique semble à première vue plutôt décevant. La majeure partie étant constituée de remblais, la forêt qui y pousse est encore jeune et ressemble plus à un amoncellement de broussaille. Par contre, au bout du grand marais un sentier fait une boucle sur la montagne. Malgré sa taille modeste, le sentier qui mène au sommet sera suffisant pour augmenter le rythme cardiaque du marcheur, avec en prime quelques points intéressants. La  montagne de Gros-Cacouna est un site important pour le peuple Malécite qui préfère être désigné sous leur nom propre de Wolastoqiyik. Cet été, les Wolastoqiyik ont fait la manchette lorsqu’ils ont ouvert le site d’observation du béluga Putep’t-awt, juste à l’ouest du site ornithologique. Même si je n’ai pas encore eu la chance de visiter leur site, j’ai vu mes premiers bélugas, très brièvement, depuis le sommet de la montagne.


La plupart des visiteurs du site y vont pour les oiseaux. On croise ainsi beaucoup d’ornithologues munis de jumelles, de télescopes sur trépieds, ou trimballant les longues focales qui ont la faveur des photographes d’oiseaux. Si la plupart des visites se limitent aux espèces communes, les amateurs espèrent toujours voir et photographier les  « égarés »; au cours des ans  on a ainsi vu le Pélican d’Amérique, l’Ibis Falcinelle, l’Avocette d’Amérique, et l’Aigrette Neigeuse. J’ai moi-même photographié un couple de Cygnes Trompette, rare au Québec.


Malgré ses apparences modestes, le marais de Gros-Cacouna est considéré comme le septième plus important site ornithologique du Québec. Il vaut le détour si vous passez de ce côté…

 

LES PHOTOS



Quelques plans d’eau vus du haut de la montagne. Deux tours d’observation sont également visibles.

Olympus E-M1 Mark II, 12-40 à 40 mm, 1/200 à f/11, ISO 400

 


Le plus grand plan d’eau douce du site, en automne.

Olympus E-M1 Mark III, 12-40 à 17 mm, 1/200 à f/11, ISO 400

 


En été, le même plan d’eau forme un marais de quenouille qui attire plusieurs espèces d’oiseaux.

Olympus E-M1 Mark III, 12-40 à 30 mm, 1/100 à f/11, ISO 800

 


Le Carouge à Épaulettes est intimement associé aux marais de quenouilles.

Olympus E-M1 Mark III, 300 mm et 2 x, 1/400 à f/11, ISO 400

 


Sur la plaine formée de remblais pousse une jeune forêt mixte.

Olympus E-M1 Mark III, Laowa 7.5 mm, 1/1000 à f/11, ISO 400

 


C’est dans la jeune forêt que l’on trouvera la majorité des passereaux, comme cette Paruline à Croupion Jaune photographiée au printemps.

Olympus E-M1 Mark III, 300 mm et 2 x, 1/1000 à f/8.0, ISO 500

 


L’automne venu, les Parulines à Croupion Jaune sont beaucoup moins colorées.

Olympus E-M1 Mark III, 300 mm et 1.4 x, 1/1600 à f/7.1, ISO 400

 


Le grand marais est un endroit privilégié pour y photographier de nombreuses espèces de canards, dont ces Canards Noir en plumage nuptial.

Olympus E-M1 Mark III, 300 mm et 2 x, 1/640 à f/8.0, ISO 500

 


Un autre visiteur du printemps, cette Sarcelle à ailes vertes mâle.

Olympus E-M1 Mark III, 300 mm et 2 x, 1/640 à f/8.0, ISO 500

 


Photographié durant la migration automnale, ce Canard Souchet est facilement identifiable grâce à son bec particulier.

Olympus E-M1 Mark III, 300 mm et 1.4 x, 1/800 à f/7.1, ISO 400

 


Pour ceux qui veulent un peu plus d’exercice et des paysages plus variés, la montagne est parcourue par un sentier bien balisé.

Olympus E-M1 Mark II, 12-40 à 12 mm, 1/160 à f/11, ISO 400

 


Le sentier est parsemé de zones rocheuses qui ajoutent de l’intérêt aux images.

Olympus E-M1 Mark III, 12-40 à 12 mm, 1/30 à f/8.0, ISO 800



Le sentier monte et descend, souvent dans une belle forêt de pins gris.

Olympus E-M1 Mark III, 12-40 à 12 mm, 1/25 à f/8.0, ISO 800

 


Au sommet, quelques points de vue où on peut s’assoir et relaxer se prêtent bien à la contemplation du paysage. Avec un peu de chance, et une bonne paire de jumelles, on peut même voir quelques bélugas.

Olympus E-M1 Mark II, 12-40 à 17 mm, 1/320 à f/11, ISO 400

 


La proximité du fleuve garantit la présence de nombreux cormorans.

Olympus E-M1 Mark II, 300 mm et 1.4 x, 1/1250 à f/5.6, ISO 320

 


Durant les périodes de migration, les marais attirent également plusieurs milliers d’oies blanches.

Olympus E-M1 Mark III, 300 mm, 1/800 à f/11, ISO 400

 


Durant une de mes visites automnales, j’ai eu la chance de photographier ce couple de Cygnes Trompette, un rare visiteur au Québec.

Olympus E-M1 Mark II, 300 mm et 1.4 x, 1/250 à f/10, ISO 200

 


Sur cette carte, on peut voir le marais de Gros-Cacouna encerclé sur la gauche. Les autres zones de part et d’autre de l’Isle-Verte sont également accessibles.

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