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Photo du rédacteurChristian Autotte

LE SOLEIL EN MACRO…

Les téléobjectifs sont souvent utilisés pour photographier les couchers de soleil; c’est l’outil idéal pour avoir un soleil de taille intéressante plutôt que de se retrouver avec un tout petit point lumineux dans un vaste paysage.


Dans un blogue précédent, j’ai fait les vertus de l’utilisation de téléobjectifs en macrophotographie. Un objectif plus long que les classiques 90 à 105 mm permet de photographier des sujets avec une plus grande distance de travail, ce qui s’avère souvent utile avec des sujets vivants qui auront tendance à se sauver. Mais l’autre avantage d’un téléobjectif est de compresser l’image, faire en sorte qu’un élément de l’arrière-plan semble plus près du sujet à l’avant-plan.


Alors, pourquoi ne pas combiner les deux, le soleil au téléobjectif et la macro…


Beaucoup de photographes hésitent à placer le soleil dans leur image, souvent par crainte d’abîmer le capteur de leur appareil. S’il est vrai que laisser un appareil muni d’un long téléobjectif pointé vers le soleil pendant de longues minutes peut aboutir à une caméra qui se met à fondre, quelques secondes d’exposition sont vraiment sans danger.


Ce danger perçu peut par contre menacer le photographe. Ceux qui utilisent encore de bons vieux appareils reflex avec un viseur optique doivent faire très attention. Regarder le soleil de midi à travers un téléobjectif risque de concentrer la puissance du soleil sur la rétine et causer des dommages sérieux qui pourraient être permanents. L’idéal est de travailler avec le viseur électronique d’un appareil sans miroir ou de passer à l’écran LCD d’un DSLR qui permet la visée sur écran. Dans tous les cas, on limite la durée d’exposition le plus possible. Ce n’est pas le temps de prendre son temps à fignoler la composition dans les moindres détails… Une autre option possible est de travailler avec le diaphragme fermé; certains appareils permettent en effet de travailler en « prévisualisation de la profondeur de champ » qui ferme alors le diaphragme à la valeur choisie. Et croyez-moi, quand le soleil est dans l’image, le diaphragme aura souvent tendance à être plutôt fermé!


Malgré les avertissements du paragraphe précédent, il ne faut pas hésiter à chercher des compositions où le soleil sera au rendez-vous. Évidemment, un soleil au zénith sera plus difficile à incorporer dans une image qu’un soleil plus bas sur l’horizon. En plus, un soleil qui s’approche du couchant (ou celui qui vient de se lever, pour les lèves tôt…) sera beaucoup moins intense et plus facile à regarder bien en face, sans compter que sa belle couleur ajoutera une touche de chaleur à l’image.


Un autre avantage potentiel de la macro avec le soleil sera le temps d’exposition très court. On verra régulièrement une exposition qui dépasse la vitesse de 1/1000 de seconde, de sorte qu’il sera souvent possible de travailler à main levée. Calculer l’exposition sera plus difficile. Souvent, je mesure la lumière sur le ciel, sans inclure le soleil, et ferme d’au moins un cran supplémentaire. Par exemple, si la mesure de la lumière donne 1/1000 à f/16, je commence à 1/2000 pour ensuite faire quelques clichés supplémentaires en variant la vitesse d’exposition, tout en vérifiant les résultats sur l’écran de l’appareil.


Beaucoup de sujets macro peuvent être placés devant le soleil. Parce que le sujet aura tendance à paraître plus ou moins en silhouette, il faudra choisir quelque chose qui est facilement identifiable. Une libellule en silhouette sera plus intéressante qu’un papillon ou un coléoptère. Certaines fleurs sont également des sujets de choix. Quand vient l’hiver, on peut toujours se rabattre sur les plantes séchées qui pointent au-dessus du couvert de neige, ou sur les branches d’arbres ou les feuilles persistantes. Les sujets abondent, il suffit de les trouver lorsqu’ils se prélassent au soleil…


LES PHOTOS

Perchée sur une branche d’un arbre mort, cette libellule était placée assez haut pour inclure le soleil dans l’image.

Canon 20D, 100-400 à 390 mm, 1/8000 à f/22, ISO 100


Cette autre libellule a demandé un peu plus de flexibilité de la part du photographe puisqu’elle n’était pas si haute, perchée au bout d’une quenouille dans un marais.

Canon AE-1, 80/250, vitesse et ouverture inconnues, tiré d’une diapositive


Je savais où le soleil allait se trouver à son coucher, de sorte que j’ai pu anticiper et me positionner au bon endroit. C’est alors que j’ai repéré la sauterelle. Un téléphoto muni d’un tube allonge a permis de tirer cette silhouette.

Canon AE-1, 80/250 et tube allonge, vitesse et ouverture inconnues, tiré d’une diapositive


Des grandes herbes et une mouche. Le soleil couchant forme une boule énorme à cause du grossissement important pour aller chercher un sujet aussi petit.

Canon AE-1, 80/250 et tube allonge, vitesse et ouverture inconnues, tiré d’une diapositive

Dans un champ de marguerite, j’ai cherché celles qui dépassaient suffisamment haut au-dessus des autres pour pouvoir les isoler contre le soleil.

Canon AE-1, 100 macro?, vitesse et ouverture inconnues, tiré d’une diapositive


Il faisait très froid en cette fin de journée de février, heureusement, ces fleurs séchées étaient le long de la maison et ma sortie dans la froidure de l’hiver aura été de courte durée. Et en plus, elle en a valu la peine…

Olympus E-M1 Mark III, 300 mm, 1/2000 à f/8.0, ISO 200

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