Sans être un grand voyageur, j’ai fait quelques voyages à l’étranger: Suisse, Costa Rica, Afrique du Sud, États-Unis et quelques provinces canadiennes. Dans tous les cas, la photographie a fait partie intégrante de mes pérégrinations; dans certains cas, c’était même la seule et unique raison du voyage. Dans quelques blogues futurs, je partagerai quelques conseils et anecdotes sur les endroits que j’ai visités.
Que le voyage se fasse en automobile, en train, en autocar, ou en avion, passer la frontière présente toujours un certain nombre de points en commun, le premier étant qu’un jour ou l’autre il faudra revenir au bercail… Pour un photographe, repasser la frontière peut générer quelques questions pointues de la part des douaniers, à savoir, quelle est l’origine de notre équipement photo. Avant même de partir, il est donc utile d’enregistrer toutes les pièces d’équipement que l’on emporte avec soi. Au bureau de douane canadienne, on peut vous remettre une ou plusieurs cartes d’enregistrement sur lesquelles on décrit toutes les pièces d’équipement avec leurs numéros de série. La carte est ensuite officialisée par un tampon des douaniers. On peut ainsi prouver que l’on avait bien cet équipement au départ du voyage. Une autre façon de faire, surtout si la quantité d’équipement est limitée, est de prendre avec soi une copie des factures d’origine.
Si le voyage se fait en avion, il faut penser d’avance aux bagages. Bien évidemment, l’équipement photo ne devrait jamais être placé dans la soute; on peut toujours s’acheter des vêtements supplémentaires si la valise se perd en cours de route, mais remplacer un plein sac d’équipement photo est plus problématique! Vérifiez le poids maximum permis dans la soute et en cabine. Pour ceux qui transportent une grande quantité d’équipement, ce qui est mon cas, quelques trucs peuvent permettre de contourner ces limitations. En cabine, on a généralement droit à un sac et un ordinateur portable; on sort donc son portable du sac photo. On peut également mettre quelques items dans ses poches : un ou deux objectifs, des piles, ou mieux, une caméra en bandoulière. Investissez dans une balance à bagage, ce qui permet d’éliminer les incertitudes. La mienne prend place dans les bagages pour pouvoir les peser au retour et s’assurer que les souvenirs que l’on rapporte ne sont pas trop lourds; dans certains cas, je suis même revenu avec quelques kilos de fossiles!
Si la majorité de l’équipement photo se place dans la cabine, un trépied sera généralement trop long. Dans la plupart de mes voyages, le trépied était essentiel. Le mien est en fibre de carbone, donc assez léger. Avec sa tête démontée, il entre sans problème dans ma valise. Et si, par malheur, celle-ci n’arrivait pas à destination, je pourrais toujours trouver le moyen de travailler sans trépied.
Durant les déplacements, en terminus ou à l’aéroport, il faut toujours garder les yeux sur son équipement. Dans la majorité des pays, un sac laissé par lui-même a toutes les chances de disparaître. Dans certains cas, la paranoïa qui prévaut dans le monde pourra même attirer les autorités qui considèrent tout colis abandonné comme suspect. Mais il y a encore quelques endroits où un simple oubli n’aura pas de conséquence tragique…
Un ami était en voyage en Nouvelle-Zélande. Après 24 heures en avion et quelques transferts, il était naturellement épuisé. À son arrivée, il s’est procuré une carte SIM pour son téléphone. Ayant un problème avec sa carte, il est retourné à la boutique et, ce faisant, a oublié son sac d’équipement bourré d’équipement… Problème résolu, il est revenu pour réaliser son erreur, mais il était trop tard, le sac avait disparu. Pris de panique, il a finalement été approché par un employé de l’aéroport qui lui a dit calmement qu’il n’y avait pas de vol de ce genre en Nouvelle-Zélande… Il l’a dirigé vers le comptoir des « perdus et retrouvés ». À sa grande surprise et soulagement, il y a trouvé son sac et son équipement. À son retour, il a déclaré que la Nouvelle-Zélande est le seul pays où il considérerait émigrer…
Tous les pays du monde ne sont pas aussi civilisés. Avant le départ, commencez par vérifier les suggestions du site gouvernemental https://voyage.gc.ca/voyager/avertissements?_ga=2.172600227.1067726989.1701616700-1105404287.1701616700
C’est un point de départ. Si vous connaissez quelqu’un qui a voyagé dans le pays de votre destination, demandez son avis et ses conseils. Quelqu’un vivant sur place sera également une référence utile. Dans tous les cas, usez de gros bon sens : évitez de vous afficher de façon évidente. Cachez votre appareil entre les prises de vues. Une amie avec qui j’ai voyagé avait un grand sac fourre-tout dans lequel elle avait sa bouteille d’eau, quelques friandises, et sa caméra. Ceci dit, j’ai tout de même circulé dans bien des endroits avec ma caméra munie d’un téléobjectif, parfois même portée sur trépied à l’épaule, sans avoir le moindre problème. Le tout dépend de l’environnement. Nous en verrons quelques exemples dans les blogues à venir.
LES PHOTOS
Autoportrait sur la longue passerelle du Parc d’Aiguebelle
Tiré d’une diapo
Dans les Alpes Suisse avec un copain photographe. Toujours imberbe…
Tiré d’une diapo
J’ai photographié tous les appareils dans lesquels j’ai voyagé. Ici, un appareil de KLM pour un voyage en Afrique du Sud.
Olympus E-M1 Mark II, 12-40 à 28mm, 1/160 à f/11, ISO 200
Quand c’est possible, j’aime également faire des photos aériennes depuis les avions de ligne.
Photographié avec mon téléphone
Certains aéroports se démarquent suffisamment pour mériter une photo. À l’aéroport Shiphol d’Amsterdam, l’autoroute passe sous les pistes d’atterrissage…
Photographié avec mon téléphone
Mes amis John et Marijke d’Afrique du Sud. Une de leurs filles possède un vignoble de Cap Town, le vin coulait à flots…
Canon 6D, 100mm macro, 1/100 à f/5.6, ISO 320
Mes voyages en Afrique du Sud avaient pour but de photographier des fossiles. J’ai ainsi contribué à deux livres de John sur la flore de la formation Molteno.
Olympus E-M1 Mark II, 12-40 à 12mm, 1/60 à f/5.0, ISO 800
Toujours en Afrique du Sud, j’ai eu l’occasion de visiter le musée d’histoire naturelle de Johannesburg, le Ditsong, où on retrouve cette impressionnante mâchoire de Mégalosaurus, un requin géant.
Olympus E-M1, 12-40 à 22mm, 1/10 à f/3.2, ISO 800
Au Costa Rica nous avons passé une journée à s’amuser sur une « zip line », dont une portion qui fait un kilomètre de long. Les guides nous photographiaient et un cd nous a été offert à la fin de la journée.
Canon Powershot SX130, 1/60 à f/4.5, ISO 200
Photographiant une mouche trouvée noyée dans la piscine. Uniforme de base : le costume de bain…
Canon 6D, 17-40 à 40mm, 1/60 à f/5.6, ISO 320
Comments