Les voyages n’ont pas tous à impliquer de traverser les frontières internationales. Nous avons beaucoup d’attractions touristiques chez nous. Après tout, les Américains et les Européens font quelques milliers de kilomètres pour venir les visiter…
Situé à quelque 130 km au nord de Miramichi au Nouveau-Brunswick, le Village Historique Acadien est décrit comme un « musée à ciel ouvert » (https://www.villagehistoriqueacadien.com/). J’ai eu l’occasion de le visiter à deux reprises avec des amis acadiens, David et Cynthia, qui vivent à Miramichi.
Une quarantaine de bâtiments s’étalent le long d’un sentier de 2.2 km. On traverse ainsi diverses époques de l’Acadie, de 1770 à 1949. Si la première partie nous apprend comment vivaient les premiers colons, la seconde nous rappelle un passé pas si lointain, du moins pour certains…
Les visiteurs peuvent profiter de deux boutiques, d’un restaurant qui sert des mets traditionnels acadiens, et même d’un hôtel où on ne retrouve ni télévision ni téléphone, question de s’immerger dans un village d’époque.
Les photos…
La partie la plus ancienne comporte plusieurs bâtiments construits selon les méthodes de l’époque : pièce sur pièce, avec un toit de bardeaux de cèdre.
Olympus E-M1 Mark III, 12-40 à 12mm, 1/100 à f/8, ISO 200
Beaucoup d’outils, d’instruments, et même de modes de transports, étaient construits à la main, comme cette charrette.
Olympus E-M1 Mark III, 12-40 à 34mm, 1/400 à f/5.0, ISO 200
La débrouillardise des cultivateurs est souvent mise en évidence par les solutions simples qu’ils adoptaient dans leur vie de tous les jours. Un enclos pour les poules est simple à faire avec quelques perches relativement droites. Pour rendre la photo intéressante, j’ai attendu de voir la tête d’un des oiseaux.
Olympus E-M1 Mark III, 12-40 à 12mm, 1/80 à f/8.0, ISO 200
Un balai peut être réalisé en repliant une partie du bois d’un petit tronc d’arbre assez droit.
Olympus E-M1 Mark III, 12-40 à 21mm, 1/40 à f/3.5, ISO 1600
Ressource accessible et renouvelable, le bois servait même à faire des « chaussures », quoique je préfère le confort des mocassins… De telles photos de détails ajoutent de l’intérêt à une collection de photos d’un lieu comme le village acadien.
Olympus E-M1 Mark III, 12-40 à 31mm, 1/80 à f/4.0, ISO 1600
Un four à pain. On commence par y faire un feu; lorsqu’il est assez chaud, on pousse les tisons sur les côtés avant d’y mettre le pain. La « tente » de bois qu’on voit à l’arrière-plan était la façon traditionnelle d’empiler le bois de chauffage pour le faire sécher.
Olympus E-M1 Mark III, 12-40 à 15mm, 1/125 à f/8.0, ISO 200
Çà et là dans le village, on peut voir différent corps de métiers ou différentes façons de fabriquer les objets nécessaires à la vie de tous les jours. Ici, on voit une presse qui servait à tenir en place une pièce de cèdre que l’on taille pour en faire un bardeau.
Olympus E-M1 Mark III, 12-40 à 22mm, 1/320 à f/5.6, ISO 1600
Partout dans le village, on rencontre des gens en costume d’époque qui nous en apprennent plus sur la vie du village.
Olympus E-M1 Mark III, 12-40 à 12mm, 1/60 à f/3.2, ISO 1600
Ici, c’est une dame aisée dans une maison plus « luxueuse »…
Olympus E-M1 Mark III, 12-40 à 18mm, 1/60 à f/5.6, ISO 1600
Pour plusieurs, le linge ne s’achetait pas en boutique, on le fabriquait soi-même. Le lin et la laine étaient cardés à la main. On voit ici une dame qui sépare les fibres. À l’arrière-plan, on peut voir deux barattes à beurre.
Olympus E-M1 Mark III, 12-40 à 15mm, 1/100 à f/4.0, ISO 1600
Étape suivante, le filage avec un rouet.
Olympus E-M1 Mark III, 12-40 à 21mm, 1/160 à f/4.0, ISO 1600
Les fils de laine ou de lin étaient ensuite tissés pour en faire des tissus.
Olympus E-M1 Mark III, 12-40 à 12mm, 1/40 à f/2.8, ISO 200
Les Acadiens n’étaient pas que fermiers, plusieurs vivaient également de la pêche. La morue était séchée puis pressée dans des tonneaux avant d’être exportée en Europe ou en Amérique du Sud. On voit ici une de ces presses au-dessus d’un tonneau. Un tonneau plein pesait 448 livres!
Olympus E-M1 Mark III, 12-40 à 14mm, 1/80 à f/2.8, ISO 1600
Une maison luxueuse avait son propre puits intérieur…
Olympus E-M1 Mark III, 12-40 à 17mm, 1/60 à f/4.5, ISO 1600
Un autre luxe : un frigidaire. Un bloc de glace était placé dans la portion du haut. L’air froid descend, refroidissant ainsi les aliments placés sur les tablettes au-dessous.
Olympus E-M1 Mark III, 12-40 à 20mm, 1/100 à f/4.0, ISO 800
J’ai grandi en campagne, et on avait un poêle à bois, mais celui-ci est du grand luxe. Ma mère faisait lever son pain dans l’espace du dessus, avant de le faire cuire dans le four. Faire du pain embaumait toute la maison.
Olympus E-M1 Mark III, 12-40 à 19mm, 1/60 à f/4.0, ISO 800
Ce téléphone me rappelle celui de mon grand-père, dans les années ’60. Il tournait la manivelle pour parler à une réceptionniste qui le mettait en contact avec le numéro qu’il voulait rejoindre. Mais puisqu’ils étaient plusieurs sur la même ligne, décrocher le combiner pouvait débuter une conversation imprévue avec un de ses voisins…
Olympus E-M1 Mark III, 12-40 à 40mm, 1/200 à f/4.0, ISO 800
La maison du marchand général mérite une longue visite.
Olympus E-M1 Mark III, 12-40 à 12mm, 1/125 à f/8.0, ISO 200
Vaisselle, bouteilles pour médicaments, fers à repasser, on trouvait de tout au magasin général.
Olympus E-M1 Mark III, 12-40 à 17mm, 1/25 à f/2.8, ISO 800
La soupe Campbell est une icône américaine qui existe depuis 1869.
Olympus E-M1 Mark III, 12-40 à 40mm, 1/60 à f/5.6, ISO 800
Il ne faut pas oublier les enfants. Les jouets ont toujours existé, et au début du 20e siècle plusieurs étaient faits de métal, comme ces petits camions. Malheureusement, ceux-ci sont aujourd’hui des pièces de collection et ne sont pas à vendre.
Olympus E-M1 Mark III, 12-40 à 40mm, 1/60 à f/4.0, ISO 800
Le plastique n’existait pas encore, de sorte que beaucoup d’objets usuels étaient de métal, comme ces sceaux.
Olympus E-M1 Mark III, 12-40 à 40mm, 1/60 à f/4.0, ISO 800
Évidemment, une fois le magasinage terminé, il faudra passer à la caisse… Avouez qu’elle a fière allure comparée à nos caisses modernes.
Olympus E-M1 Mark III, 12-40 à 40mm, 1/50 à f/2.8, ISO 800
Le soir venu, les hommes du village se réunissaient souvent dans la taverne du village. En 1880, on pouvait y boire du vin, du rhum, du brandy, un gros gin, ou un whisky, à 10 cents pour une once, ou un dollar pour un 40 onces.
Olympus E-M1 Mark III, 12-40 à 12mm, 1/30 à f/2.8, ISO 1600
Toutes les communautés avaient besoin d’un imprimeur pour imprimer les journaux ou toute autre communication que l’on voulait diffuser.
Olympus E-M1 Mark III, 12-40 à 12mm, 1/60 à f/5.6, ISO 1600
Un autre artisan important dans les communautés de cette époque était le forgeron, qui pouvait fabriquer tout de qui était de métal, depuis les clous et les pentures jusqu’aux outils utilisés par les colons.
Olympus E-M1 Mark III, 12-40 à 22mm, 1/60 à f/4.0, ISO 1600
Dans la portion plus récente, on peut également visiter un garage où on peut admirer cette belle d’autrefois.
Olympus E-M1 Mark III, 12-40 à 12mm, 1/50 à f/11, ISO 800
On peut aussi aller à l’école. Les petits Acadiens se devaient d’apprendre l’anglais dans cette province qui est aujourd’hui officiellement bilingue.
Olympus E-M1 Mark III, 12-40 à 17mm, 1/80 à f/7.1, ISO 1600
Le Château Albert est l’hôtel du village. Les visiteurs peuvent choisir d’y séjourner pour la nuit, mais ils devront trouver de quoi s’occuper puisque les chambres de l’époque n’avaient pas encore de télévision…
Olympus E-M1 Mark III, 12-40 à 16mm, 1/100 à f/11, ISO 200
Il est par contre peu probable que les visiteurs arrivent dans une auto similaire à cette Ford d’un modèle qui ne se fait plus depuis quelque temps…
Olympus E-M1 Mark III, 12-40 à 40mm, 1/60 à f/11, ISO 200
Comme vous l’avez peut-être remarqué, toutes les images réalisées durant ma visite l’ont été avec un seul appareil et un seul objectif. Le 12-40 (qui équivaut à une 24-80 pour un plein cadre) demeure l’objectif idéal pour une telle visite. Il faudra par contre jouer avec l’ISO selon la luminosité des différents bâtiments visités.
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