SENTIER ERNEST-LAFORCE
- Christian Autotte
- 3 oct. 2024
- 4 min de lecture
J’ai visité un bon nombre de parcs et réserves du Québec. Si j’habite maintenant à deux pas du Parc du Bic, il reste que le Parc de la Gaspésie demeure un de ceux qui m’impressionnent le plus. Dominé par des montagnes, dont les plus hautes au sud du fleuve, le Parc s’enorgueillit d’avoir des paysages à couper le souffle capables de dépayser la plupart des randonneurs. Certaines de ces randonnées sont par contre difficiles au point d’être considérées « extrêmes » et réservées aux experts. Dans ma jeunesse, j’ai gravi le Mont Albert à quelques reprises, mais c’est une de ces randonnées que je laisse maintenant aux plus jeunes…
Une autre randonnée qui permet d’admirer le Mont Albert est par contre beaucoup plus facile et récompensée par une multitude de paysages spectaculaires. On y accède par la route de gravier qui mène au Mont Jacques-Cartier (qu’on a vu le mois dernier). Certaines années, c’est un sentier où on peut voir une forte densité d’orignaux; mon record personnel est de 6 dans la même journée! Il n’y a pas d’endroits spécifiques où on peut en voir; j’en ai vu dès le début du sentier, au bout de la boucle, et sur le chemin du retour. Souvent, il s’agit de femelles avec leur jeune de l’année. Pour augmenter ses chances de voir du gibier, l’idéal est d’arriver tôt, avant les premiers visiteurs, soit entre 6 et 7 heure du matin. En plus d’augmenter les chances de voir la faune locale, la lumière du matin sera également plus propice à la photo des paysages. Avec ou sans gibier, le sentier demeure un endroit propice à la photographie qui mérite d’être visité.
Si le sommet de la montagne culmine à 820 mètres, le dénivelé n'est que de 155 mètres, ce qui en fait un sentier relativement facile. Long de 4,6 km, il forme une boucle que l’on peut compléter en moins de deux heures, mais c’est sans compter les nombreux arrêts pour faire des photos…
Le sentier débute dans une forêt assez dense. Ça monte régulièrement, mais jamais de façon excessive. Lorsque l’on arrive à la fourche, il est important de suivre les indications et de suivre le chemin suggéré. Très bientôt, vous serez récompensés par une forêt qui devient plus clairsemée, dégageant la vue sur les montagnes environnantes.
Le sentier est ouvert à l’année, mais je ne l’ai jamais visité en hiver; c’est quelque chose que je devrais probablement considérer dans un futur rapproché… Mes visites se sont effectuées principalement en été et en automne. Si on considère généralement qu’une journée ensoleillée ou semi-nuageuse comme idéale pour photographier ce genre de paysages, il ne faut pas hésiter à s’y engager même lorsque la météo semble défavorable. Je me souviendrai toujours de cette journée où j’ai gravi le sommet dans la brume. Une fois au sommet, le Mont Albert et les montagnes environnantes jouaient à cache-cache dans les nappes de brume, ce qui m’a donné d’excellentes photos.
Pour ceux qui se demandent d’où vient le nom du sentier, et de la montagne, il honore la mémoire de Joseph-Ernest Laforce (1879-1977). Originaire de Baie-du-Febvre, il est connu comme colonisateur et journaliste. Il a d’ailleurs été sous-ministre de la colonisation sous le gouvernement Duplessis. En plus de la montagne et du sentier du Parc de la Gaspésie, son nom a également été donné à la place J.-Ernest-Laforce de Montréal (coin Berri et avenue Viger E) et à une municipalité, Laforce, en Abitibi-Témiscamingue.
LES PHOTOS

En plus des paysages, le sentier est rempli de plus petits sujets potentiels, comme ces Quatre-Temps.
Olympus E-M1, 12-40 à 21 mm, 1/100 à f/8.0, ISO 400

Ces fougères au pied d’un rocher sont un autre sujet visuellement intéressant.
Olympus E-M1, 12-40 à 26 mm, 1/30 à f/8.0, ISO 400

Durant la première partie de la montée, il est souvent utile de regarder derrière soi pour admirer le paysage des deux côtés…
Olympus E-M1 Mark III, 12-40 à 22 mm, 1/125 à f/11, ISO 400

Assez rapidement, la forêt se dégage et le paysage change d’allure.
Olympus E-M1 Mark III, 12-40 à 27 mm, 1/200 à f/11, ISO 400

La raison pour laquelle la forêt est clairsemée est bien visible ici; beaucoup d’arbres sont morts ou leur croissance limitée par les rudes conditions des sommets.
Olympus E-M1 Mark III, 12-40 à 31 mm, 1/250 à f/11, ISO 400

Un peu plus haut, on peut voir des éclaircies qui ont peut-être été causées par des incendies.
Canon 7D, 17-40 à 19 mm, 1/100 à f/11, ISO 320

Près du sommet, on commence à voir des montagnes dénudées.
Olympus E-M1 Mark III, 12-40 à 12 mm, 1/320 à f/11, ISO 400

Peu importe où on pointe la caméra, près du sommet les paysages sont magnifiques.
Canon 7D, 17-40 à 24 mm, 1/100 à f/13, ISO 320

Le Mont Albert et les montagnes environnantes forment un bon sujet pour une photo panoramique.
Canon 7D, 17-40 à 24 mm, 1/250 à f/13, ISO 160

Le Mont Albert se cache derrière un rideau de brume. Même au mois de juillet, on voit encore de la neige sur les sommets.
Olympus E-M1, 12-40 à 20 mm, 1/200 à f/10, ISO 400

Sur le chemin du retour, on peut observer des krummolz, ces arbres tordus, souvent centenaires. Certains sont morts, mais plusieurs sont toujours vivants.
Olympus E-M1, 12-40 à 23 mm, 1/250 à f/11, ISO 400

Un autre exemple d’arbres tordus par les conditions extrêmes, celui-là accompagné de baies de Quatre-Temps.
Canon 7D, 17-40 à 24 mm, 1/250 à f/13, ISO 160

Cet orignal a été photographié dès le début du sentier. Celui-ci n’est pas à son meilleur durant la mue estivale.
Olympus E-M1, 12-40 à 35 mm, 1/50 à f/8.0, ISO 400

Durant une autre visite, j’ai rencontré ce jeune de l’année; un peu timide, il se tenait près de sa mère qui était plus intéressée à manger qu’à regarder passer les randonneurs…
Canon 7D, 100-400 à 210 mm, 1/250 à f/8.0, ISO 640

Avec un peu de chance, on pourra également voir plusieurs espèces d’oiseaux, dont ce tétra du Canada, que je n’ai vu nulle part ailleurs.
Olympus E-M1 Mark II, 40-150 à 150 mm, 1/250 à f/4.0, ISO 200
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