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Photo du rédacteurChristian Autotte

PHOTOGRAPHIER DES COLLECTIONS

Il y a autant de raisons de photographier des collections qu’il y a de collectionneurs. J’ai eu l’occasion de photographier des collections pour créer des dossiers d’assurances, d’autres pour illustrer des livres scientifiques. J’ai photographié des collections de minéraux, de fossiles, de timbres, de monnaie, de dessins. Étant moi-même collectionneur invétéré, j’ai souvent photographié mes propres collections, soit pour illustrer des articles, des conférences, des livres, ou simplement pour le plaisir de la chose. Puisqu’il y a tant de collections différentes il va de soi qu’il y aura également diverses techniques photographiques pour les illustrer. Cet article sera donc le premier d’une série qui se concentrera sur quelques types de collections avec leur besoins photographiques spécifiques. Il va de soi que j’utiliserai mon expérience personnelle dans le domaine, mais les photos ne seront pas toutes de mes propres collections, parfois à mon grand regret…


Les objets de collection peuvent être de valeur scientifique ou monétaire inestimable. Lorsque l’on photographie la collection d’autrui, qu’elle soit privée ou institutionnelle, il faut impérativement poser quelques questions importantes. Dans certains cas, il faudra manipuler les objets en portant des gants de coton ou de latex. Pour d’autres objets l’usage du flash sera interdit. Même lorsque les restrictions imposées par le propriétaire de la collection sont limitées, il faut manipuler les spécimens avec la plus grande prudence; évitez le plus possible les grands déplacements. A une occasion, le propriétaire de la collection s’est occupé lui-même de transporter les spécimens de leur lieu d’entreposage jusqu’à la table de travail. Je n’avais qu’à les prendre sur la table les uns après les autres pour les positionner et prendre les photos. Peu importe le type de sujet, il sera généralement impossible d’en faire le nettoyage; au plus, on pourra utiliser une poire à air pour souffler les poussières.


Et si les collections que l’on photographie sont dans les salles d’un musée? Il peut dès lors être possible de photographier comme si on était simple visiteur. Mais si les photos doivent être publiées il sera très important d’en faire part aux autorités concernées. Plusieurs musées de haut calibre (par exemple, le Royal Ontario Museum ou l’American Museum of Natural History) interdisent l’utilisation commerciale de photographies de leurs spécimens. Il faudra alors obtenir la permission, normalement par écrit et souvent après de longues négociations, pour pouvoir vendre les photos à un magazine ou un éditeur de livre; tenter de contourner les règles pourrait entraîner des poursuites légales coûteuses. Nous aurons éventuellement un autre article sur la photographie dans les musées.


Qu’en est-il des retouches? Si le sujet fait partie de votre collection personnelle ou que l’image produite est simplement pour la beauté de l’objet, pratiquement tout est permis. Par contre, lorsque les photos doivent servir à un usage scientifique ou pour montrer le sujet tel qu’il est au moment de la prise de vue (par exemple pour monter un dossier d’assurance), les retouches permises sont limitées au strict minimum. Tout au plus peut-on ajuster le contraste et la luminosité de l’image. Il est strictement interdit d’enlever une égratignure ou de rajouter un morceau manquant. Dans certains cas, il est même préférable de ne pas retoucher les poussières qui pourraient s’être déposé sur le sujet et qui seraient visibles dans une photo macro.


L’équipement photo et les éclairages nécessaires à la prise de vue varieront en fonction de la taille et du type de sujets. Mis à parts les musées et les universités, la majorité des objets de collection seront de taille modeste de sorte que les objectifs macro seront souvent sollicités. Pour les sujets de taille moyenne les classiques 24-70mm (ou l’équivalent pour les appareils à capteurs APS-C et Micro 4/3) peuvent s’avérer l’outil idéal dans bien des circonstances. Les grands angles seront plus rarement sollicités. Pour ce qui est des éclairages on travaille ici avec des sujets statiques de sorte qu’une lumière continue sera favorisée. Il est en effet beaucoup plus simple de contrôler les effets d’une lampe sur le sujet plutôt que d’anticiper les ombres et reflets générés par un flash électronique. Par contre un flash peut fournir de la lumière en plus grande quantité; dans certains cas cela peut constituer un avantage important.


Finalement, pour celui qui aime collectionner mais qui hésite à mettre le prix nécessaire pour obtenir des pièces de qualité, on peut toujours se contenter de collectionner en images…


LES PHOTOS


Une boîte parmi tant d’autres de ma collection de fossiles.

Olympus E-M1 Mark II, 12-40, 1/30 à f/5.0, ISO 400

Une capture d’écran donne un exemple d’utilisation de photos de collections : la base de données crée pour gérer les spécimens de ma collection de fossiles.


Un spécimen de minéral d’une collection privée, photographiée pour faire des cartes d’identification des minéraux du Québec.

Olympus E-M1 Mark II, 60 macro, 0.8 sec à f/13, ISO 400


Une collection de sable collé sur lamelle de microscope.

Olympus E-M1 Mark II, 12-40, 1/50 à f/4.0, ISO 800


Un groupe de 25 sous thématiques photographié avec la lumière naturelle provenant d’une fenêtre de mon studio.

Olympus E-M1 Mark II, 12-40, 1/15 à f/8, en focus stacking, ISO 200


La portion « Olympus » de ma modeste collection de « pins ».

Canon 6D, Tamron 90mm, 1/100 à f/16, ISO 250


Une collection de timbres est une autre source de photographies qui peuvent être très intéressantes.

Olympus E-M1 Mark II, 12-40, 1/30 à f/8, ISO 500


Au travail dans la collection du Musée de la Nature d’Ottawa.

Canon Rebel T3i, 18-55mm, 1/40 à f/4, ISO 250

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