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Photo du rédacteurChristian Autotte

POST-PRODUCTION EN ASTROPHOTO

L’astrophotographie est un domaine particulier qui demande souvent beaucoup de travail après la prise de vue. Non seulement les sujets sont souvent peu lumineux, et demandent alors un temps d’exposition très long, mais la photo brute qui sort de l’appareil ou de la première étape de traitement est le plus souvent d’une qualité moyenne. Pour tirer le maximum d’une session de travail qui peut durer des heures, il faudra souvent mettre un nombre d’heures égales ou supérieures devant l’ordinateur.


La plupart des astrophotos sont formées par l’assemblage d’un certain nombre d’images qui sont empilées les unes sur les autres, ce qui réduit le bruit numérique en plus d’augmenter la luminosité de l’image finale. À une certaine époque, il fallait faire de tels empilements avec Photoshop, en réduisant progressivement la luminosité de chaque couche. C’était un processus long et limité dans le nombre d’images qu’on pouvait ainsi empiler. De nos jours, des logiciels spécialisés se chargent du travail de façon beaucoup plus efficace.


Si on travaille à partir de photos individuelles, un des logiciels de base sera DeepSkyStacker. DSS peut empiler des centaines d’images, en plus de gérer les « darks » les « flats » et les « bias » (voir « Andromède… » https://www.conseilsphotos.com/post/androm%C3%A8de-point-par-point ). Ce logiciel est excellent pour empiler des images du ciel, mais il ne peut pas gérer les images qui incluent une portion du paysage terrestre. Lorsque l’on fait des paysages avec du ciel nocturne, un autre logiciel prends le dessus : Sequator. Ce logiciel permet d’isoler le paysage et de n’empiler que la portion de ciel des images. On peut également l’utiliser pour faire du ciel profond, mais pour les photos plus avancées (galaxies, nébuleuses, amas globulaires), DeepSkyStacker est plus puissant.


Pour les photos de la Lune ou des planètes, on se tournera d’abord vers Registax. Celui-ci peut travailler indifféremment avec des images individuelles ou avec des images vidéo. Même si je travaille à l’occasion avec Registax, je lui préfère un autre logiciel, AutoStakkert, qui lui ne peut travailler qu’avec des images vidéo. Qu’à cela ne tienne, des images individuelles peuvent facilement être converties en vidéo avec un autre logiciel : PIPP. Celui-ci est un préprocesseur qui peut convertir divers types de vidéos ou d’images individuelles dans un format lisible par AutoStakkert.


Tout ce qui précède concerne la première phase du travail, c’est-à-dire l’empilement des images pour générer une image de base sur laquelle nous pourrons travailler un peu plus.


Ceux qui sont familier avec Photoshop peuvent continuer à l’utiliser. Il existe une suite d’actions que l’on peut se procurer pour un prix modique : Astronomy Tools. Avec Photoshop, les «  actions »  sont une suite de commandes programmées d’avance; il suffit d’en sélectionner une pour que les commandes soient exécutées les unes à la suite des autres. Pour aller encore plus loin, il faudra se tourner vers des logiciels plus spécialisés.


Celui que je j’utilise présentement se nomme Siril; c’est un logiciel gratuit mais très puissant, assez similaire à Pixinsight qui lui coûte 250 euros. Dans les deux cas, il s’agit de logiciels qu’il faut apprendre à maitriser; la courbe d’apprentissage est assez raide, mais les possibilités sont impressionnantes.


Un dernier logiciel que j’utilise se nomme AstroSharp; comme son nom l’indique, sa seule fonction est d’augmenter la netteté des images en astrophoto.


Ce petit survol des logiciels spécialisés en astrophoto est loin d’être complet. Il existe une foule de logiciels, certains payants, mais plusieurs gratuits, que l’on peut télécharger sur le Web. C’est également sur le Web que l’on pourra trouver soit des manuels d’instruction pour chaque logiciel, soit des tutoriels en format vidéo (la plupart en anglais), pour apprendre à faire du traitement. Il faut s’attendre à un certain niveau de frustration et un apprentissage assez long avant de produire des images de qualité.

 

Les logiciels que j’utilise :







Si vous travaillez avec des vidéos (pour faire de la photo planétaire), vous utiliserez également :

 

PIPP (Planétary Image PreProcessor) (https://sites.google.com/site/astropipp/downloads)

 

 

 

Quelques autres logiciels:

 

LES PHOTOS

 

Ce qui suit vous donnera une idée de ce que l’on peut accomplis avec les logiciels spécialisés.



Ma première photo de la galaxie Andromède, telle que présentée dans un blogue précédent. Mais on peut aller plus loin…

EM-1 Mark III, 40-150 à 150mm, 8 sec, f/4.0, ISO 6400, 480 images assemblées avec DeepSkyStacker et traitées avec Photoshop

 




Avec le logiciel Siril combiné à un ajout gratuit (StarNet ++), on peut séparer les étoiles de la galaxie, ce qui permet alors de travailler sur les deux parties de l’image de façon indépendante sans affecter l’autre.

 


Une fois les ajustements complétés, on peut recombiner les deux images, mais en « dosant » les étoiles, ce qui donne plus d’emphase à la galaxie et donne une image plus intéressante. J’ai également ajouté un peu de netteté avec le logiciel AstroSharp.

 




L’amas ouvert NGC 7380. Une seule image ne rend pas justice à ce coin du ciel, mais après avoir empilé 137 images avec Sequator, suivi par un traitement supplémentaire avec Siril, la multitude d’étoiles apparait, en plus de révéler leur couleur.

EM-1 Mark III, Celestron 8, 137 images de 15 sec (total  2055 sec ou 34,25 minutes), ISO 3200.

 




Le même genre de travail a été nécessaire pour faire ressortir la couleur de l’Amas de la Rose, M5.

EM-1 Mark III, Celestron 8, 158 images de 5 sec (790 sec ou 13,16 minutes), ISO 3200, assemblées avec DeepSkyStacker, travaillé avec Siril et AstroSharp.

 




Après l’empilement de quelques images, les étoiles ressortent beaucoup dans cette image de la Voie Lactée, peut-être même un peu trop…

Dans la seconde image, les distorsions de l’horizon ont été corrigées et les étoiles ont été légèrement réduites, ce qui donne plus d’emphase à la Voie Lactée.

EM-1 Mark III, Olympus 8mm, empilement d’images (total 300 sec ou 5 minutes) à f/2.8, ISO 3200, assemblées Sequator, travail supplémentaire avec Siril.

 

 

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